77ème Congrès de l’Ordre : dans la peau d’un expert-comptable

Mercredi 28 septembre, 10h01

Iphone en main pour faire une photo de l’entrée du Congrès Porte de Versailles, mon application photo me rappelle un souvenir : “C’était il y a 3 ans”. Apparaît en effet sur l’écran une photo que j’avais prise lors du Congrès de 2019, à Paris. 

Effectivement, le dernier Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables auquel j’ai assisté était en 2019. Entre temps, le covid est passé par là. Et une évolution de mon poste chez RCA m’a fait passer de la partie conception produit à la veille.

Ce 77ème Congrès sera donc mon premier en tant que veilleur ! Et ce sera l’occasion pour moi de me glisser dans la peau d’un expert-comptable.

Ça tombe bien, justement, la thématique de cette année porte sur un sujet assez “général” :

« L’expert-comptable au cœur de la société ».

Plan en main, je découvre les nombreux ateliers et plénières, et les 3 “espaces” que l’on retrouve à chaque Congrès de l’ordre : Espace Performance, Espace Profession, Espace Business.

Je me lance dans le bain des nombreux stands, et je mesure à quel point s’y retrouver n’est pas simple : il y a énormément d’acteurs ! Est-ce une chance pour les experts-comptables ? Forcément, on aime avoir le choix. Mais trop de choix, tue le choix …

Assiste-t-on déjà à un phénomène de consolidation de la part des éditeurs ? Des “alliances” entre eux facilitent la vision des experts sur le maillage possible entre les acteurs (Le Village connecté, Comptalab, Open by my Unisoft, Objectif client …). 

Cela n’exclut pas certains d’avoir aussi un stand dans d’autres parties du salon : alliance et autonomie ne sont pas incompatibles. 

On a des “API”, on est “ouvert”, « interopérable ». Des mots qui résonnent chez moi et que j’entends très régulièrement aux plénières de la FNFE (Forum National de la Facture Électronique) ou encore dans les groupes de travail de l’AIFE (Agence pour l’informatique financière de l’État) … 

Forcément, tous les éditeurs ont déjà compris que l’enjeu futur est la maîtrise des flux. Il est impensable de montrer une solution qui ne dispose pas de l’intégralité de ces flux. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi montrer que la solution s’ouvre aux nouveaux services de la legaltech, de l’assurtech … 

Éditeurs mais pas seulement, les néobanques Qonto et Shine font désormais partie du paysage du Congrès, avec des stands très « punchy » et décalés. Elles jouent un rôle important aux côtés des éditeurs historiques, sachant qu’elles ont un avantage de taille car elles disposent déjà d’un des flux les plus importants : le flux bancaire.

Faire un choix est déjà compliqué dans la vie de tous les jours. C’est encore plus vrai en ce moment pour un expert-comptable : c’est un choix qui doit être technologique, financier, et aussi pérenne … dans un écosystème ou les offres vont encore mûrir et se consolider.

Pour faciliter ce choix, il serait tentant de présenter MEG comme “l’offre parfaite”. Mais  l’offre parfaite n’existe pas, ou du moins pas encore. Chaque cabinet est différent, chaque client de cabinet est différent, et le cabinet se doit aussi de rationaliser les coûts pour le choix de ses outils, qu’ils soient pour son propre usage, ou ceux de ses clients. 

Il y a donc encore du chemin à parcourir. 

Mais de bons indicateurs me laissent penser que la maturité – et surtout la rationalisation des offres – seront plus d’actualité au 78ème Congrès de l’Ordre, qui se tiendra du 27 au 29 septembre à Montpellier.

Le thème de ce 78ème Congrès est annoncé : la facture électronique. 

Le « Grand Soir » de la facture électronique (tant annoncé !) aura alors sonné. Et les cabinets seront rentrés de plain-pied dans une phase très active d’équipement de leurs clients.