La semaine de 4 jours fait couler beaucoup d’encre. En mars 2023, HappyCab menait ce sondage sur les réseaux sociaux : « la semaine de 4 jours au cabinet, pour ou contre ? ». Le résultat était sans appel : « Oui » à 83% sur Twitter, à 85% sur LinkedIn, à 91% sur Facebook.
Alors la semaine de 4 jours en cabinet, est-ce que c’est vraiment possible ?
À quelles conditions ?
Est-ce une solution au problème du recrutement dans l’expertise comptable ?
On a posé ces questions à Myriam Jarnigon, qui dirige un cabinet de 9 salariés à Mérignac, en Gironde (33). Sa clientèle est constituée majoritairement de TPE et de BNC. La semaine de 4 jours, Myriam l’a initiée dans son cabinet dès 2013, bien avant que le sujet ne devienne viral.
Les collaborateurs qui ne travaillent pas le lundi, et ceux qui ne travaillent pas le vendredi sont fixes. Et l’équipe est ainsi au complet les mardis, mercredis, et jeudis.
Les clients connaissent le jour d’absence hebdomadaire de leur responsable de dossier. « Et ça fonctionne très bien ! », estime Myriam.
En période fiscale, les collaborateurs peuvent travailler sur leur 5ème journée (en journée complète ou demi-journée). Dans ce cas, cela est compté en heures supplémentaires.
Les collaborateurs sont très efficaces, ont un meilleur équilibre, ils sont en meilleure forme. Ils profitent aussi de cette 5ème journée pour prendre leurs rendez-vous personnels « et cela ne vient pas chahuter le planning du cabinet ».
Au contraire ! « Quand ils reviennent au cabinet, ils ont pris trois jours de repos, et moi je les trouve au contraire plus productifs », analyse Myriam.
Myriam estime que la semaine de 4 jours est un levier d’attractivité pour son cabinet, et de rétention des équipes aussi. « Nous avons un turnover assez faible », conclut-elle.
Vous êtes dirigeant de cabinet, ou collaborateur ? Le passage à la semaine de 4 jours vous intéresse ? Alors ne ratez pas cet épisode.
Bonne écoute !
NB : le groupe nantais d’expertise comptable Amarris (500 salariés, 37 M€ de CA) a annoncé le 25 janvier le rachat du cabinet de Myriam Jarnigon.