Jérôme CLARYSSE
Président du CEG
Le Covid a irrémédiablement changé le monde du travail. Au-delà du télétravail, c’est le « sens de la mission » que réclament les salariés. Ce constat est général et plus ou moins prégnant en fonction des générations. Les cabinets n’y échappent pas.
À 2.000 kilomètres de chez nous, une guerre s’est installée. Elle nous montre chaque jour, en plus des scènes d’horreur insoutenables, à quel point l’économie mondiale est intermédiée. Ses impacts agissent comme un effet domino. C’est un choc systémique pour l’économie mondiale qui commence à affecter les clients des cabinets.
Au sein de la Profession, ce sont les mouvements d’automatisation amplifiés par l’arrivée de la facture électronique qui occupent une grande partie des esprits. Sans parler de changements législatifs assez probables. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le monde bouge et que ces grands changements et toutes ces incertitudes dépassent très souvent notre capacité d’analyse.
Nous rencontrons chaque jour des Experts-Comptables avec lesquels nous échangeons. Certains, et on peut le comprendre, ont chaussé des lunettes noires avec une vision assez pessimiste de l’avenir. D’autres, au contraire, portent des lunettes roses, excités par les opportunités qu’offre le métier et par la perspective de participer à un changement de paradigme.
Beaucoup ne portent pas de lunettes ou n’éprouvent pas le besoin d’en mettre. Il est vrai que les crises s’enchaînent depuis des décennies et que la Profession a toujours su évoluer, se réinventer et aller de l’avant. Les Professionnels du chiffre restent des acteurs discrets de l’économie du pays avec cette grande qualité qui consiste à ne pas s’épancher ouvertement sur leur sort. Ce sont des gens posés.
Au sein du CEG, nous trouvons la période intéressante et complexe. Nous n’imposons aucun style de lunettes à nos membres : ni noires, ni roses.
En revanche, nous leur proposons des loupes pour essayer de décrypter les signaux faibles et les enjeux à venir. Ces loupes, nous ne les fabriquons pas nous-mêmes et n’avons surtout pas cette prétention. Nous les construisons quotidiennement avec nos membres au travers d’échanges et de réflexions. Elles se perfectionnent aussi avec les propos d’invités externes à la Profession.
Les expériences et les bonnes pratiques rencontrées chez nos membres et partagées avec l’ensemble du collectif nous démontrent qu’il y a plein de belles choses à faire : le monde change mais la passion ne faiblit pas. Enfin, le CEG c’est aussi de belles rencontres et beaucoup de moments de convivialité. Et dans ces cas-là, le port de lunettes roses reste de mise pour ne pas dire obligatoire !
Réalisé par Jérôme CLARYSSE Président du CEG