Marine Lévesque,
Responsable ligne éditoriale et relations publiques
Le vendredi 22 avril se tenait la 1ère édition du webinaire café en ligne du CEG.
L’objectif proposé : lever le nez et partager des informations et des analyses de manière spontanée, entre membres du CEG, une fois par mois.
Le vendredi matin est un moment propice au bilan, en fin de semaine. A ce moment-là, chacun a envie de souffler et de faire le point.
Quand nous avons opté pour la date du 22 avril pour ce 1er webinaire, nous avons douté : « La date est compliquée. Les Experts seront tous dans le jus avec la période fiscale. Il ne faut pas s’attendre à avoir beaucoup de monde ».
27 participants s’étaient annoncés. Nous nous attendions à 50% de défection.
Très belle surprise. Malgré l’agenda bien chargé du moment, les Experts ont un besoin pressent d’échanges. C’est un vrai encouragement pour la suite.
Début des échanges : « Comment allez-vous ? »
La période fiscale est sur toutes les lèvres, bien sûr.
Certains voient déjà le bout du tunnel. D’autres sont encore loin du compte.
Un nouveau membre de la région lyonnaise partage sa satisfaction : « Nous avons recruté 2 personnes avant la période fiscale. C’est exceptionnel : à cette période de l’année, nous avons presque terminé l’ensemble des dossiers ». Un choix qui, selon lui, ne profite pas à la rentabilité immédiate de son cabinet, mais permet d’améliorer le confort des équipes.
Le point qui fait la différence semble unanimement être le staffing. La question du recrutement, et des bassins d’emplois saturés, est déterminante.
Un Expert l’atteste : « Nous sommes dans le dur. A Paris, le recrutement est un vrai problème ». Il est vite rejoint dans cette conclusion par un confrère de Toulouse.
« Sans MEG, je ne passerais pas la période fiscale », soulève une autre membre.
Jérôme Clarysse et Benoit Capelle tiennent au courant les membres du CEG sur les dernières actualités de la facture électronique. Et surtout sur la manière dont RCA anticipe tout ce qui peut l’être.
Frédéric Massard, Chargé de veille Réglementaire et Concurrentielle, a participé aux dernières réunions de l’AIFE pour le compte du CEG. Il était également présent le 5 avril à la Journée de la Facture Électronique 2022, organisée par le FNFE au Palais Brongniart à Paris.
« Notre positionnement : c’est de faire de MEG le maillon central de chaîne de la facturation électronique, pour les cabinets et leurs clients tenue », rappellent les pilotes du CEG.
Cela permettra une comptabilité en temps réel et très simple pour les clients, en deux clics : un clic pour aller chercher sa facture, et un clic pour l’envoyer. La connexion avec Chorus sera privilégiée.
Niveau API, RCA se prépare également activement. « L’API export sera terminée d’ici 1 ou 2 mois. Nous la proposerons alors aux éditeurs », explique Benoit Capelle.
Un Expert demande : « Quelle est la réaction des différents éditeurs face à l’API export que vous allez leur proposer » ?
Benoit et Jérôme expliquent : « Les API, c’est toujours une affaire dominant-dominé. Parfois nous menons la danse. Parfois ce sont les autres éditeurs qui ont la main. Mais les relations sont de toutes façons beaucoup plus ouvertes avec eux que par le passé. Nous couvrirons 80% des éditeurs fin 2022 ».
Une autre question d’un Expert : « Chorus va-t-il stocker les factures électroniques ? » Réponse : « En l’état actuel de nos connaissances : oui ! ».
Une Experte-Comptable relaie cette demande fréquente de ses clients : « Est-ce que MEG permettra que plusieurs services de l’entreprise cliente aient accès à la facture électronique ? ». Réponse de Benoit Capelle : « Nous mettons tout en œuvre pour permettre plusieurs accès et faciliter les circuits d’approbation et de validation de factures ».
S’ouvre ensuite une discussion à bâtons rompus sur une conviction partagée par beaucoup : dans le contexte de la facture électronique, beaucoup de banques vont se positionner comme PDP (Plateformes de Dématérialisation Partenaires).
Elles vont ainsi s’immiscer chez les clients par le biais d’actions simples, souvent de nature déclarative.
Mais une fois en place, elles vont progressivement être en mesure de proposer des services en direct aux clients, en remontant petit à petit la chaîne de valeur.
Un Expert ironise : « Quand je rencontre un banquier désormais, je l’appelle « cher confrère » ». Cela fait rire, mais il fait mouche.
Le sujet de la financiarisation potentielle de la profession, à l’instar de ce qui s’est opéré dans le secteur des laboratoires médicaux, est lié. A l’avenir, des banques, par le biais de fonds, pourraient ainsi renforcer leur mainmise sur la profession.
Ces sujets seront activement analysés dans le cadre des travaux et des groupes de projet du CEG.
Réalisé par Marine LÉVESQUE, journaliste